C’est à ce moment-là que la reine Marie de Roumanie décide de se rendre à Paris avec ses filles. Sa visite ne peut pas être officielle, parce qu’elle n’occupe aucun poste dans son pays. Elle tourne cette situation à son avantage : pendant que les journalistes la prennent en photo, parlant de ses belles robes et des emplettes qu’elle fait dans les grands magasins de la capitale de la mode mondiale, Marie rencontre les hommes politiques les plus influents tels que Clémenceau. Elle obtient également rendez-vous avec la femme du président américain Woodrow Wilson qui, elle, persuade son mari de rencontrer la reine Marie. Elle se rend également en Angleterre pour parler au roi George V qui, fut un temps, avait été son prétendant rejeté. Partout elle plaide la cause de son pays, dévasté par la guerre.
Miracle – elle réussit à obtenir ce que le Premier Ministre roumain n’arrivait pas à négocier. D’après les résultats de la paix de 1921, la Roumanie obtient la Transylvanie où vit une grande communauté roumaine, la Bessarabie et la Bucovine. C’est la naissance de la Grande Roumanie dont les frontières correspondent plus ou moins aux frontières actuelles du pays.
C’est uniquement après la signature de ces conditions de la paix que Ferdinand et Marie sont couronnés roi et reine dans la ville roumaine Alba Iulia, située en Transylvanie fraîchement récupérée.